Enjeux et Menaces
Les télécommunications constituent en Mauritanie un secteur dynamique qui contribue de manière significative à l’amélioration de la productivité de l’économie, à la simplification de la communication des citoyens et à la création de richesses nationales. Pendant dix ans, le secteur a connu une croissance avec un taux annuel moyen (2009) de 15%. En 2009, le trafic départ est de 1 650 850(en milliers de minutes) et en 2010, ce trafic international à l’arrivée a explosé partout en Afrique grâce aux immigrés et les offres intéressantes de terminaison des appels . En raison de ces énormes enjeux financiers, mais aussi de l’ambigüité entourant ce secteur d’activité concernant le volume réel du trafic international, l’État doit penser à l’instar des autres pays à la mise en place d’un système de contrôle et de tarification des communications téléphoniques internationales entrants en Mauritanie à travers un décret ou des lois qui modifient le contexte d’exploitation des télécoms.
Ils nous font remarquer qu’une partie de plus en plus importante du trafic échappe au contrôle de l’UIT. Selon Jean Pierre Regis, un spécialiste Télécom, « cette situation de manque de visibilité sur le volume du trafic est d’autant plus préoccupante pour le continent africain que celui-ci enregistre l’une des plus fortes croissances du nombre d’abonnés au téléphone mobile dans le monde avec plus de 300% du nombre d’abonnés entre 2005 et 2009 où nous comptons près de 500 millions d’abonnés». Le flux du trafic téléphonique vers l’Afrique est positivement corrélé à celui du transfert d’argent qui, selon la Banque Mondiale a triplé entre 1995 et 2003. Il est donc plus que jamais urgent pour les États africains et pour l’UIT de se doter de moyens techniques et institutionnels pour améliorer la visibilité et la gestion du trafic.
Certains gouvernements du continent ont décidé de doter leurs pays, à travers leurs Autorités de Régulation d’un système de gestion et de supervision du trafic international entrant. Ces systèmes permettent aux Régulateurs de gérer le trafic domestique, de mener un audit sur le trafic international et de tracer de façon instantanée tout le trafic international entrant sur leurs territoires. Dans cette optique, certains pays comme l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont réévalué leur marché en maintenant les tarifs à l’entrée entre 19 et 20 centimes d’euros. Quelques pays de l’Afrique subsaharienne ont entrepris eux aussi de maintenir une balance téléphonique non déficitaire avec le Reste du Monde en réévaluant leurs tarifs à l’entrée : c’est le cas par exemple du Gabon ou l’on est à 20 centimes d’euros et du Ghana ou le seuil tarifaire se situe à 19 centimes d’euros depuis le 1er mars 2010. Pour s’en convaincre il suffit d’étudier le cas de la République de Guinée ou en 4 mois de fonctionnement, le système a permis de détecter et de déconnecter plus de 16.000 lignes frauduleuses pour ne citer que cet exemple. Au Gabon, plus de 100.000 appels anti-fraude seront effectués par mois et les prévisions estiment à 90% le taux d’éradication définitive de la fraude sur les routes grises dans ce pays à l’issue du premier trimestre de sa mise en route effective.
Selon GNA, le Ministre « estime que si cela est bien fait, le gouvernement génèrera 50 millions de dollars US supplémentaires par an sur les appels internationaux entrants ». M. Ousmane Camara, alors Directeur de l’ARPT déclarait lors de la mise en place des systèmes d’interconnexion STP de la Guinée « …La minute de communication longtemps restée dans le seul giron du secteur comme unité de mesure des communications téléphoniques devient ainsi une marchandise taxable pour l’État lorsqu’elle est importée ».
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